La base du contrat social de la république capitaliste française :
- Devoir travailler presque toute sa vie,
- Devoir payer pour se nourrir,
- Devoir payer pour avoir un toit sur la tête (loyer ou taxe d’habitation),
- Devoir remplir des tas de papiers pour se justifier et que notre situation ne soit pas mise en péril,
- Devoir s’en remettre à des politiciens qui pensent pour nous,
- Ne pas vraiment pouvoir comprendre le pourquoi du comment de ce qui se passe dans le monde.
Pas de soucis tout cela est légal 
Parlons de nos vies, c’est à dire du travail :
- Tu travailles huit heures pour vivre quelques heures libres chaque jour.
- Tu travailles 8 heures avec une pause pour manger, 1 ou 2 pour aller aux toilettes.
- Tu travailles 8 heures, pour autant de sommeil (dans le meilleur des cas).
- Tu travailles six jours par semaine pour en profiter d’un et demi.
- Tu travailles toute l’année pour avoir droit à 5 semaines de vacances.
- Tu travailles toute ta vie dans l’espoir improbable de te payer une retraite satisfaisante.
- Niveau connaissance, tu sais ce que tu as a savoir pour faire ce que tu as a faire, pour garder ta place dans la société ; pas beaucoup plus, en tout cas rien qui te permettrait de changer la donne, ni même de croire que cela t’es possible ; ainsi ta carrière est peu évolutive, tu acquiers rarement de nouveaux savoirs-faire et compétences. Tu travailles parfois sans vraiment en saisir le sens, ni les tenants et aboutissants de ce que tu fais ; mais pourtant tu t’uses des-fois jusqu’au burn-out (¼ des employés déjà concernés au moins une fois, à qui le tour ?). Le secret professionnel, devoir de réserve, clause de confidentialité, … t’interdisent d’exprimer les dysfonctionnements de l’entreprise qui t’embauche, sans parler de la lourdeur administrative décourageante et du fait que les contestations, remarques et questions gênantes vont t’amener gentiment vers « la sortie » en ayant pour conséquence de te rendre insupportable le contexte de travail ou en te poussant à la faute.
Mais passons, fermons les yeux.
Parlons de l’éducation et de nos enfants :
- Nos enfants sont instruits et éduqués à la compétition par d’autres adultes, on passe peu de temps en famille ce qui entraînent des incompréhensions, de la distance dans nos foyers et brise le ciment familial.
- Les Violence Éducative Ordinaire (VEO) toujours pas suffisamment connues donc reconnues.
- De plus en plus d’enfants catalogués « dys » alors que c’est surtout la société qui est dys-fonctionnelle.
- Et oh surprise : la première cause de mortalité chez nos adolescents est le suicide.
Mais passons, fermons les yeux.
Parlons environnement :
- Une France de plus en plus recouverte de béton, la nature qui nous permet d’exister considérée principalement comme source potentiel de profit.
- Un continent de plastique au milieu de l’océan.
- Plus de 70% de la faune et de la flore sauvages disparus, ce qui reste étant étiqueté et catalogué.
- Le réchauffement climatique.
Mais passons, fermons les yeux.
Parlons économie et finance :
- La propriété intellectuelle limite, complique et conditionne l’accès aux connaissances ; les fruits de la créativité, du savoir et des intelligences de l’humanité sont réservés et privatisés.
- Les profits croissant des actionnaires via les monopoles industriels et lobbys grâce à la complicité des politiciens qui légalisent cela.
- Les labos pharmaceutiques et la médecine (bien loin du serment d’Hippocrate) dont près de la moitié des bénéfices vont à leurs actionnaires, on pourrait croire que cet argent sert surtout à soigner des gens… mais non, ce qui compte ici aussi c’est faire de l’argent.
- L’existence et la normalisation de l’usure qui empêche le sentiment de fraternité et les usages d’entraide de se développer et se répandre (le capitalisme libéral doit apparaître comme la seule option à ton esprit).
- Devoir toujours compter, être au plus proche de ses sous, repérer les promotions et les avantages d’une carte de fidélité ou d’une application de consommateur ; prendre ses décisions par rapport à son budget et toutes les autres pratiques qui constituent le culte de l’argent-Dieu.
Mais passons, fermons les yeux.
Parlons alimentation :
- La piètre qualité de l’agroalimentaire industriel ; la qualité nutritionnelle des aliments a baissée : il faut acheter plus pour obtenir la même quantité de nutriment.
- Le cracking alimentaire : même emballage mais un contenu légèrement réduit sans diminution du prix en conséquence.
- Un tiers de la nourriture jetée en France, versus combien de français qui ne mangent pas à leur faim ?
- Manger pour calmer son mental plutôt que pour nourrir son organisme.
- La perte des informations qui permettent de se passer des supermarchés (spiruline et autre super-aliments, graines germées, etc.)
Mais passons, fermons les yeux.
Parlons des crises sociales et humaines :
- Les enfants dans les mines pour extraire le cobalt des voitures électriques et autre composants électroniques.
- Plus de 60% des vêtements achetés en métropole sont fabriqué par des enfants.
- Les études et expériences sur le clonage, la cybernétique, …
- Les voyages spatiaux pendant que la moitié de la population mondiale peinent à survivre.
- Les arnaques des professionnels qui se font de plus en plus fréquente, les colporteurs, la force de vente.
- L’obsolescence programmée pour entretenir une économie dynamique malsaine.
- Une société dans laquelle il est plus aisé d’être hypocrite, menteur ou violent (surtout psychologiquement), qu’être aimant et honnête.
- Devoir de plus en plus douter de son prochain et des relations que l’on peut avoir.
- Le fait de devoir mentir pour être tranquille, mais surtout la justification morale de le faire qui devient normale.
- Le nombre de personne vivant dans la rue, dormant dans une voiture, qui augmente.
- Les rapports humains de plus en plus remplacés par des rapports mercantiles (commerciaux).
- Être pris pour des pantins sots par les élus et représentants sensés protéger nos intérêts ; rester à sa place de simple votant-consommateur ; nous n’avons pas le droit de citer, juste celui de voter.
Mais passons, fermons les yeux.
Et enfin
- l’usage d’antidépresseurs, d’alcool, de sur-alimentation, d’excès d’excitants (boisons énergisantes, café, …), des vices et autre exutoire afin de nous permettre de tenir le coup.
Pourtant la société est une machine, ce n’est pas un être vivant, il lui faut donc un apport d’énergie pour perdurer ; et qui sont donc ces braves gens sans qui tout cela ne serait pas possible ?
Appelons les SS, pour Suppôt de Satan ou si vous préférez les SdS pour éviter un amalgame avec la force armée du IIIem Reich même si fondamentalement l’idéologie sous-jacente n’est pas très éloigné : il s’agit d’individus comme toi et moi qui ont a cœur de faire de leur mieux ce qui leur est demandé, sans remettre en question le pourquoi du comment, afin de s’assurer leur survie de la manière la plus simple.
Eh oui ! Cela est possible GRÂCE À NOUS et à notre non-implication (ou plutôt notre implication inconsciente dans ce qui nous dessert) ; car si ça ne nous regardes pas ça n’impactait pas notre existence, mais la mondialisation nous oblige à considérer l’état du monde capitaliste puisque notre survie en dépend.
C’EST NOTRE RESPONSABILITÉ PUISQUE NOS LIBERTÉS EN DÉPENDENT.
Qu’il est facile de fermer les yeux quand on accepte de croire que c’est une fatalité. Soyons assurés qu’en ne changeant pas nos habitudes nous continuerons « aveuglement » d’arroser cet enfer qui n’aura de cesse de pousser et de prendre forme sous nos yeux d’irresponsables ; d’ailleurs cette habitude que nous avons de détourner le regard de la vie des autres, nous l’appliquons de plus en plus avec notre propre existence.
Ah il est beau le progrès !
Quel exemple pour les générations futures !
Regarde ta vie et dis moi à quel être sain d’esprit elle ferait envie ?
C’EST LE MONDE QUE NOUS ACCEPTONS, VOULONS-NOUS CONTINUER AINSI ?
Et dire que nos ancêtres, nos grands parents, se sont battus pour nous permettre d’être heureux ; s’ils savaient à quel point on est loin d’être libre !
Combien d’efforts as-tu fait ? Combien de nuit ça t’as empêché de dormir ? Est-ce que tu n’aurais pas capitulé, persuadé par l’idée que la société t’a inoculée comme quoi il n’existe rien d’autre, ou que c’est trop compliqué, utopique ? Comment as-tu développé cette croyance qu’il est impossible de vivre autrement et que la vraie vie, la belle vie, est réservé aux élites, aux « bien-nés » ?
Poses-toi sincèrement la question, vraiment : aurais-tu permis ne serait-ce qu’un dixième de toutes ces malédictions si tu n’étais pas représenté et que tu prenais par toi même les décisions qui impactent ton existence ?
Et si tout cela t’indiffère, que tu est encore sous la peur, obnubilé par ton nombril, que ce qui compte pour toi c’est surtout ton pouvoir d’achat, ne t’inquiètes pas tu auras tes miettes.
poly-ethique 